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Erased (BOKU DAKE GA INAI MACHI)

  • aronaar
  • 6 mars 2016
  • 2 min de lecture

Satoru Fujinuma, à son grand dam, n'est pas un jeune mangaka comme les autres. Taciturne, solitaire, vivotant de son art, un phénomène singulier envahit régulièrement sa vie : le rembobinage.

En effet, sans qu'il sache pourquoi, il revit parfois plusieurs minutes de son existence, et ne peut sortir de cette boucle qu'en trouvant la "bizarrerie" autour de lui : l'élément qui le conduit lui ou quelqu'un d'autre à courir un grave danger.

D'habitude, il essaye de ne pas en faire trop, mais la dernière utilisation de son pouvoir l'amène à éviter un terrible accident, tout en l'envoyant à l'hôpital, attirant l'attention d'une collègue de travail, Airi.

Alors qu'il commence à s'ouvrir aux autres, un évènement va l'amener à rembobiner encore plus loin, 18 ans en arrière, lorsqu'il était enfant... Peu avant la période de kidnapping (suivis de meurtres) d'enfants de sa classe, affaire où, il en est certain, la personne arrêtée n'était pas le véritable coupable.

Le voilà donc embarqué dans une mission le touchant au plus près : peut-il changer ce qu'il est et modifier le cours du temps pour éviter ces tragédies, et si oui, à quel prix ?

Erased se veut donc un manga axé sur le mystère avec une touche de fantastique ; et ce n'est pas spoiler que vous apprendre qu'on ne saura jamais vraiment pourquoi Satoru a bénéficié de cette faculté. Mais tout n'a pas besoin d'être expliqué dans une oeuvre de fiction, et c'est un peu comme pour The Walking Dead : peu importe au fond comment le virus transformant les gens en zombie a été créé et pourquoi, l'important, c'est l'histoire qui est rendue possible à cause de cela.

Au surplus, ce qui pourra en décevoir certains, cette mécanique de rembobinage n'est pas excessivement utilisées par l'auteur, ce qui résulte en une histoire relativement courte (sept tomes).

Mais c'est à mettre au crédit du mangaka, Kei Senbe, qui a réussi à ne pas étirer son oeuvre au risque de devoir créer des passages fillers, et trouver le rythme adéquat à l'intensité dramatique requise.

Il est facile d'éprouver de l'empathie pour Satoru qui souhaite que sa ville ne connaisse jamais ses crimes, même s'il doit souffrir personnellement pour cela. Tous les efforts qu'il déploie pour devenir ami avec Hinaduki, la fillette qui a été la première victime (et l'empêcher de l'être à nouveau), résultent en plusieurs passages très émouvants.

Ceux qui ont du nez en la matière parviendront probablement à deviner le coeur du mystère, mais il n'empêche que le concept est très bien pensé, nous dépeignant une histoire finalement très humaine, dotée d'une fin satisfaisante. Et dans une période où l'on nous submerge de mangas surdosés en combats et/ou en cadavre, cela fait du bien de pouvoir se mettre sous les yeux quelque chose de moins flashy et sachant orchestrer une intrigue aux accents dramatiques, sans pour autant tomber dans le ridicule émotionnel.


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2020 par Aronaar. Le site, pas les années en elles-mêmes, notez bien.

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